CORINNE CHOPIN
RBM : Merci de prendre quelques minutes pour répondre à nos questions. Avant toute chose, on avait envie de mieux te connaitre ! Est-ce que tu peux te présenter rapidement ?
J’ai 40 ans, j’habite dans le tarasconnais, je travaille au Conseil départemental sur le développement des activités de pleine nature, je vis en couple, j’ai 2 enfants.
RBM : De quel horizon sportif viens-tu et comment es tu tombée dans la marmite du Trail ? Quels ont été tes débuts en trail (première course) et raisons de ce choix ?
Surtout tennis et randonnée, depuis « toujours », puis VTT, ski de randonnée. Je me suis mise à courir une fois que j’ai eu des enfants, car je n’avais plus le temps de partir des journées entières en rando ; en course, on peut faire plus d’efforts en en temps mini, parfait quand les minutes sont comptées !! Et puis j’ai aimé les sensations et j’ai continué. Mon premier trail : la course des 3 villages à Ax, pour les copains qui l’organisaient, puis le petit trail des Citadelles, pour la « renommée ».
RBM : En trail, tu préfères quelles distances et quels terrains ?
Distances 15-25, sur terrain monotrace ou de montagne.
RBM : Peux-tu nous livrer tes points forts et faibles ?
Bonne grimpeuse mais mauvaise descendeuse !
RBM : Quel est ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Entraînement le mardi soir avec la sympathique équipe de VO2max Tarascon depuis 3 ans, beaucoup plus motivant pour travailler les fractionnés que de le faire tout seul ! Mais c’est la première saison où je me suis vraiment tenue à des entraînements réguliers et construits : 1 séance hebdo en stade avec VO2, 1 sortie longue le week-end, et une séance supplémentaire (stade, voie verte ou hors stade) entre midi et 2 (quand le boulot le permet!). On se prend au jeu finalement de compter les secondes et d’essayer d’en gagner quelques unes ! Mes lièvres : rattraper les « mecs » de VO2 (!) et suivre Julian en montagne (!).
RBM : Un mot sur ta diététique …draconienne ou simplement du bon sens ?
Du bon sens, mais à surveiller tout de même…on n’est pas égaux devant les calories ! Peu de sucres, pas de plats préparés, cuisiner soi-même pour savoir ce que l’on mange… Le tout en quantité raisonnable. Un kilo de plus à chaque foulée, ça compte !
RBM : Quels sont tes spots d’entraînement ? Ta montagne Ariègeoise coup de cœur ? Et ton trail coup de cœur du challenge 2017 ?
Saurat ! Et le tarasconnais où la diversité de chemins n’est jamais lassante. Le Pech de Foix et Montgailhard, entre midi et 2. Mes coups de cœurs : le Calamès et le Souleilhan de Saurat, Lugeat et le clos de la Carbonnière, les massifs du Rulhe, du Fourcat et du Chioula.
Trail préféré du challenge : trail de la vallée du Garbet à Aulus (puis celui de Roquefort).
RBM : Au fil de tes découvertes, est ce que tu pourrais nous conseiller une destination découverte/course pour un trail en Ariège, en France ou à l’étranger ?
Le Tour des Pérics, entre Ariège et PO, entre massifs d’Orlu, des Bésines et des Bouillouses. Ailleurs en France : j’ai testé les volcans d’Auvergne et le Vercors, j’ai beaucoup aimé. Le cap Creus en Catalogne et le Collado Gordo, balcon du Mont Perdu en Aragon.
RBM : L’année 2017 se termine, est ce que tu peux nous faire un petit bilan de ta saison 2017 ? Quel a été ton meilleur souvenir et ton pire moment de la saison ?
J’ai réussi à me stabiliser sur ou proche du podium à chaque course, c’est une grande satisfaction. Le meilleur souvenir est Aulus (pour la beauté de la course et pour le podium bien sûr!), les souvenirs plus mitigés : la petite forme au Trophée de L’Isard alors que j’étais en terrain favorable, et les crampes au tour de Montbel.
RBM : Quels conseils pourrais-tu donner aux sportifs qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure du trail et de l’ultra-trail ? Un message à faire passer ?
En trail, on peut s’entraîner dans un cadre magnifique, changeant au fil des saisons, l’effort s’amenuise devant les jolis paysages. Le terrain naturel est beaucoup moins traumatisant que le bitume des marathons urbains. Et l’effort, qu’il soit vitesse sur terrain roulant ou plus puissant sur de gros dénivelés, est un peu addictif, il faut le dire ! L’ultra, je ne connais pas.
RBM : Peux-tu nous parler de ta plus belle rencontre sur le plan humain dans le monde de la course à pied ?
L’équipe de VO2 !
RBM : Quel regard portes-tu sur l’essor du trail, son organisation ?
Les gens courent, se bougent, c’est bien ! Les débutants trouvent une motivation à courir dans les .. ?? la convivialité des trails locaux, et les coureurs plus avertis « se tirent la bourre » et le niveau grimpe ! La quantité de trails fait que ce petit monde se retrouve fréquemment, c’est sympathique. C’est aussi parfois l’occasion de faire revivre d’anciens chemins, et bien sûr d’en découvrir d’autres.
RBM : Maintenant que la saison estivale est terminée, comment tu remplis la saison automne/hiver ? Est-ce que tu continues l’entraînement ?
Je vais continuer l’entraînement, plus plaisir que chrono, en alternant avec le ski.
RBM : A part la course à pied, as-tu d’autres loisirs/passions, temps libre, projets à venir ?
Mes enfants sont en soi passion, temps libre et projets !! Garder du temps pour eux……..
RBM : Pour 2018, quels sont tes objectifs trail ? Participation au Challenge 2018 ?
Je voudrais me positionner sur de plus grandes distances, plutôt 25-40 km. Premier objectif : le 40km des Citadelles, puis la course des Refuges dans les Hautes-Pyrénées ou… le marathon du Mont Olympe en Grèce ! Pas de challenge en 2018, trop « roulant » pour moi et pour voir d’autres horizons. En 2019 peut-être ?!
RBM : Et pour finir quelle question aurais tu aimé que je te pose ? Ton mot de la fin ?
Un grand merci à Jordane qui m’a embarqué sur les premiers trails et à Nicolas Baulu pour ses conseils, ses encouragements et son optimisme !
Merci mille fois Corinne pour ton temps et tes réponses et je te souhaite une très heureuse et belle saison 2018 !
Crédit photos : JC Gauvrit, Huguette Afum Team, Célianne Junca et Tarusco